Source : Philippe Bigot, in L’essentiel – Paroles d’acteur – septembre 2008
« L’accompagnement est une histoire de relation. Je pars de l’idée que la personne que j’accompagne ne vient pas à la séance avec un ensemble de représentations préexistantes qu’il viendrait décrire dans la séance. Dans la séance on va co-construire ce qu’il va se passer. Cette co-construction est assujettie à la culture, à la tradition, au langage. Il n’y a pas de pensée qui ne dépende pas de processus sociaux. Mon identité est façonnée par l’ensemble des propos tenus sur et à propos de moi. C’est l’idée d’une dynamique dans laquelle l’identité peut se façonner. Et qui d’une certaine façon peut se façonner. Et qui d’une certaine façon peut se rejouer à tout moment.
Tout discours a un objectif de valeur. L’accompagné poursuit un objectif, il va chercher à dire et à démontrer quelque chose. Il va choisir les éléments dans son discours qui vont lui permettre d’atteindre son objectif de valeur. Il va ordonnancer ces éléments de façon logique, structurée. Il va établir des liens de causalité, des causes effets, entre les éléments de son discours. L’accompagnant pose des questions et permet de renforcer ou réorienter la construction que fait l’accompagné.