Durant sa grande expédition vers l’Orient, Alexandre le Grand fut confronté dans sa progression à une forteresse restée jusque-là inexpugnable : la citadelle fortifiée s’élevait à plus de 2000m d’altitude, entre 2 pics plus élevés encore, dont les parois lisses et glacés étaient infranchissables. La seule voie d’accès était un sentier qui passait à découvert à flanc de montagne. Tous ceux qui s’y étaient aventurés avaient été défaits et mis en pièces.

Alexandre le Grand compris l’extrême difficulté de l’opération de conquête, et au lieu de se préparer à lancer une attaque ou mener un siège, il analysa la situation avec ses généraux, savants et ingénieurs, et la décision fut prise collectivement qu’il était impossible de mener un assaut par le bas de la citadelle. La seule solution était de mener l’assaut par le haut. L’attention de l’Empereur se porta alors non plus sur les manières de conquérir la citadelle, vouées à l’échec, mais sur les moyens qui permettraient d’atteindre les sommets la dominant, et notamment d’escalader les pentes vertigineuses. 

L’équipe parvint à la conclusion qu’il faudrait construire une série de prises auxquelles les soldats pourraient s’accrocher durant la montée. Il utilisa pour cela des moyens qu’il détenait déjà : les piquets forgés pour maintenir les tentes au sol forgés d’un anneau à leur extrémité et le cordage des animaux. Il décida d’utiliser cet anneau pour y passer les cordages auxquels seraient maintenus les soldats durant la montée afin d’éviter des pertes en hommes spécialement formés pour cette expédition inédite. Après avoir partagés les connaissances de son entourage, il forma une troupe de soldats spécialistes qui, poussés par le besoin de trouver une solution nouvelle, inventèrent l’escalade en cordée, et un groupe de soldats pu ainsi monter jusqu’au sommet surplombant la citadelle.

Ne prenant pas garde aux armées qui pourraient venir de ces sommets, les gardes ennemis furent tués en une seule salve de flèches, et le gérant de la forteresse, sidéré par cette attaque, remis les clés de la forteresse à Alexandre la Grand sans combattre d’avantage. Face au problème initial apparemment insoluble, Alexandre le Grand, sur la base de l’objectif à atteindre, après avoir défini les spécificités de la situation, après avoir identifié les tentatives inefficaces déjà engagées pour résoudre la difficulté, a imaginé un scénario alternatif l’a mené à la victoire.

En utilisant une stratégie de résolution de problème visant à sortir de la logique ordinaire, Alexandre le Grand a utilisé un processus de réflexion qui a permis à son armée de libérer se créativité et d’utiliser une analyse tournée vers le résultat. C’est un des outils essentiels du coaching moderne.